En janvier, pour bien commencer l’année, on prend l’air dans les parcs de Paris avec l’UPAJA en sortie « Biodiversité et observation des oiseaux »!
Du grand air, de la découverte et de l’échange, ça nous manque en ce moment. Alors ces deux dernières semaines, Simon du Muséum national d’histoire naturelle a animé un atelier « Biodiviersité et découverte des oiseaux » au Parc Georges-Brassens avec les jeunes de l’hôpital de jour où nous intervenons.
Ils y ont vu entre autre espèce :
– corneille noire
– mésange charbonnière
– perruche à collier
– merle noir
– pigeon biset
– pigeon ramier
– grimpereau
– mésange huppée
On a senti l’engouement pour la question du climat et de la protection des espèces, avec un public très calé ! Voici le récit de Simon interviewé par Unt de Champ Libre :
Simon, spécialiste de la biodiversité, mais aussi des sciences participatives, a réalisé avec Champ Libre un atelier à l’Upaja. Il nous raconte son expérience.
Champ Libre : Quel était le contenu de l’atelier ?
Simon : J’ai animé à l’Upaja un atelier orienté biodiversité, surtout focalisé sur les oiseaux. Nous avons commencé par rappeler les grands principes de la biodiversité : qu’est-ce que c’est, pourquoi faut-il la protéger, à quel point… ? Le tout en essayant de partir des connaissances des participants. Ensuite, toujours en salle, nous avons parlé de la reconnaissance des espèces. Comment différencier par exemple les différents types de pigeons qui existent dans Paris, reconnaître les mésanges, les perruches ? Enfin, le groupe est carrément allé sur le terrain. Nous nous sommes rendus au parc Georges Brassens, à deux pas, pour faire de l’observation avec des jumelles.
Champ Libre : Qui étaient les participants ?
Simon : On pensait avoir quatre participants, et finalement d’autres se sont décidés à venir avec nous. Il y avait au total huit jeunes et quatre soignants. Ce qui était agréable, c’est que tous étaient logés à la même enseigne. D’ailleurs, les jeunes étaient très réactifs, ils avaient un bon niveau de connaissance sur tous ces sujets écologiques, bien plus que leurs accompagnants ! Nous avons fait attention à ce que tous puissent s’exprimer et à ce que les soignants ne prennent pas trop de place dans l’atelier tout de même. En allant vers le parc, nous avons pu échanger un peu plus avec le groupe, discuter de ce qu’ils faisaient en cours, de comment ça pouvait parfois résonner avec le contenu de l’atelier.
Champ Libre : Qu’est-ce que tu retiens de l’expérience ?
Simon : Déjà, que j’ai vu ma première mésange huppée à Paris ce jour-là ! Nous avons aussi eu l’occasion d’observer un long moment plusieurs perruches, car elles fascinaient les jeunes. C’est assez fréquent d’en avoir dans Paris : importées pour l’ornement, elles s’échappent au niveau des aéroports et on les retrouve dans les parcs urbains depuis 2010 environ. Ce n’est pas une espèce invasive, elles ne posent aucun problème, et elles ont eu tendance à faire lever le nez à de nombreuses personnes pour observer les oiseaux, c’est une bonne chose pour l’ornithologie !
Plus largement, j’ai rejoint Champ Libre, car j’avais envie de sortir de mon domaine de compétence, d’être sur un aspect plus social que ce que je peux faire dans mon travail. À part le témoignage d’un de mes proches qui travaille dans ce milieu, je n’avais pas d’expérience avec la psychiatrie, et ça s’est extrêmement bien passé. En fait, c’était très simple, rien ne changeait par rapport aux interventions que je peux faire d’habitude à part le cadre. À aucun moment je ne me suis dit que j’étais entré dans un endroit particulier, d’autant plus que les soignants participent à l’atelier et n’ont pas de posture spécifique. J’avais juste face à moi des jeunes gens particulièrement intelligents.